Avez-vous remarqué que lorsqu’on est touché par un évènement douloureux, la première chose que notre entourage cherche à faire est en général de l’éluder ? Sortir, parler de choses et d’autres, regarder ailleurs, comme pour poser un voile opaque sur la douleur qui ronge, comme pour panser le mal en annihilant la souffrance.
Le temps passe si vite, et le monde actuel est en perpétuel mouvement, accentuant cette course illusoire vers l’avant, cherchant à masquer la misère et la tristesse. C’est humain : la peine dérange, et lorsque quelqu’un souffre il nous est impossible de le regarder sans agir. Bouger, chercher une solution à son mal-être, vouloir à tout prix changer son état. Pourtant parfois ce ne sont pas de paroles de réconfort dont on a besoin, ou de cette phrase lâchée lorsque les mots manquent « ça va passer… ».
Et si je ne veux pas que ça passe ? Si la personne que j’aime le plus en ce monde a été rappelée par le Très-Haut, pourquoi chercher à occulter son absence ?
Parfois il est bon de s’arrêter, de stopper net comme un observateur stoïque contemplant cette machine infernale nommée « la vie ».
Être seule et affronter sa douleur en se réfugiant dans sa bulle, étrangère parmi les siens qui pensent qu’il est nécessaire d’oublier ce qui fait mal, alors que parfois c’est regarder et vivre la douleur dont on a besoin. Pas pour se complaire dedans mais pour rendre grâce à Celui qui nous a éprouvé.
Notre religion nous enseigne que cette vie n’est pas faite pour être jalonnée uniquement de joie, de moments de félicité et d’éternel amour. Hommes et femmes, riches et pauvres, vieux et jeunes : nous sommes destinés à expérimenter la souffrance sous des formes variées, à des degrés divers et avec une échelle de résistance différente.
« Nous avons, certes, créé l’Homme pour une vie de lutte.»
[Al-Balad, verset 4]
Comprendre l’épreuve comme un rappel, savoir qu’on est des êtres condamnés à une fin inéluctable pour connaitre enfin la Vie, celle pour laquelle on a été créés ; se voir enfin comme une infime composante d’un tout et non comme le rouage indispensable à la Création humaine ; et enfin accepter en toute humilité notre destinée car Il sait autant que nous ignorons.
Voici quelques articles à lire pour aller plus loin… il est important de se souvenir du sens et de l’intérêt de l’épreuve :
• Épreuve de femme : « l’œuf clair »
• J’ai accouché d’un bébé prématuré
Assalamou aleikoum ! Bel article et de circonstance 😉
C’est pas évident de se dire : ça fait mal, c’est dur mais c’est bon pour moi, c’est juste. Comme tu le dis, la plupart du temps, on se réfugie, on fuit. Alors que la meilleure chose à faire est sans doute de faire face afin d’être apaisé.
Assalamou aleikoum
J’ai perdu mon mari ALLAH YARHAMO ya 1 mois et douze jours suite à une maladie qui etait au debut rien de grave,mais tout arrive pour une raison!Jai bientot 27 ans et je me suis mariée le 14 mai 2014.Cet article ma apaisée se soir machaallah ..C est une dure épreuve et c ‘est un test dans ce bas monde.Alhamdoulillah