Salam aleykoum,
Il y a un intitulé de témoignage qui m’a frappée : « J’ai trouvé la paix dans la solitude ». Il m’a étonnée parce que ma situation en est tout le contraire, je dirais même que moi, ma solitude est une prison.
Je me suis convertie à l’islam à l’âge de 12 ans, et très vite j’ai commencé à faire la prière, à apprendre l’arabe, lire le coran et m’habiller plus convenablement. Au fil des années, ma foi a augmenté, mes relations avec les gens étaient meilleures, je me respectais, j’avais de l’estime pour moi-même et les gens autour de moi me témoignaient aussi du respect et de l’affection. Ma famille ne croyait pas à ma conversion, elle prenait ça pour une lubie passagère dans mon adolescence. Puis à la fin de ma 3ème j’ai déménagé. A 15ans, dans ma nouvelle ville, quand je suis rentrée en seconde, j’ai décidé de porter le voile. J’allais tellement souvent à la mosquée pour l’apprentissage du coran, l’arabe, les vendredis après-midi pour le sermon où je n’avais pas cours, que l’idée de sortir sans me gênait énormément et me mettait dans une position que je détestais. J’admirais les filles voilées, couvertes, au style élégant, raffiné et simple, et je me désintéressais des tenues dans l’air du temps.
Cette année de seconde a été riche pour moi, ma quête de spiritualité a été accélérée jusqu’à côtoyer les plus extrêmes de notre communauté. Ma famille avait coupé les ponts avec moi depuis belle-lurette et il ne restait que moi et ma mère. Cette même année, ma mère a fait la chahada ; j’étais entourée, j’avais des amies sur qui je pouvais compter, des sœurs musulmanes avec lesquelles je me sentais bien, nous sortions au parc, nous nous invitions, nous allions à la mosquée ensemble, nous partagions nos rêves d’avenir, nos ambitions, nous faisions nos devoirs ensemble et nous pensions que ça allait être aussi beau éternellement, jusqu’à ce qu’on rencontre notre prince charmant musulman. Mais déjà à cette époque là, je me sentais très seule. Dès que je quittais mes amies pour rentrer chez moi, je me retrouvais seule dans un appartement de 75m², vide et silencieux. Il n’y avait que moi et moi seule. Cette peur du vide, cette phobie de la solitude, je l’ai depuis que je suis petite : un père absent, une famille déchirée et le peu d’amies ont développé chez moi, peu à peu, des troubles du comportement. Je me suis réfugiée dans les livres, puis dans la religion en pensant que je n’allais plus jamais me sentir seule mais non! A la fin de ma seconde, j’ai déménagé et je me suis retrouvée à affronter de nouvelles personnes sachant que je suis peu volubile quand je ne connais pas, mais que je m’attache très rapidement et à ce moment, je deviens une vraie pipelette et ne peux plus lâcher ma nouvelle amie.
Le temps sépare les gens, et il m’a fait vite comprendre que celles que je prenais pour des personnes de confiance, n’ont servi à rien d’autre que de me poignarder par derrière une fois le dos tourné. Dans mon nouveau lycée, je suis devenue l’ennemi n°1, j’ai eu droit à tout : l’extrémiste, la bizarre, la condescendante, l’orgueilleuse. Mon mutisme et ma réussite scolaire étaient peut être trop mystérieux, je n’en sais rien. Ma douceur avec mes nouvelles amies, et ma distance avec les garçons ont peut être été prises pour du mépris… Ceci étant dit, j’ai tout perdu, même un garçon que j’aimais en qui je voyais une sorte de bouée de sauvetage et dont l’unique présence me rassurait. Que des illusions…
Aujourd’hui je suis en terminale, et je vis de plus en plus mal cette solitude permanente, je suis à fleur de peau, sensible, fragile, vulnérable. Je me sens délaissée par tout le monde, en commençant par ma mère, ma seule famille : car elle travaille énormément et qu’elle ne peut pas toujours être là à chaque instant de ma vie. Par mes anciennes amies, dans mes anciennes villes. Par celles qui m’ont trahie, par celles qui m’ont fait miroiter une amitié sincère, par celui que j’aimais, par ma communauté, par tout le monde et je ne trouve refuge nulle part et j’ai parfois des envies suicidaires.
Les épreuves de la vie, la discrimination intra-communautaire que je vis, la discrimination et le racisme intrafamilial, ou celle que je ressens quand je sors dans la rue, me pèse. Je ne sais pas à qui me confier, je fais des invocations mais je suis de nature angoissée, et impatiente. Je ne vois pas le bout, pas la lumière et tout me semble bouché. Cette solitude a tellement eu de conséquences sur ma personne, que je vais même consulter chaque semaine, car j’essaye de guérir de me soigner. Je pense plus que c’est une maladie qui me rend maniaque et déprimée. La dépression chronique, c’est comme ça que l’on appelle, quand les cycles de déprimes sont permanents. Je n’en peux plus et ma sensibilité parfois s’exprime par la colère. Et la colère voile ma raison, je me retrouve seule, sans perspective de mariage du fait de mon jeune âge, mes origines qui ne sont pas les numéros unes en matière de goût et préférence des hommes, il faut le dire et ne pas se voiler la face. Mon orientation est bouchée, je dois faire des choix et je me retrouve seule à ne pas savoir que faire malgré mes bons résultats. En somme, la solitude me paralyse, il m’arrive même de pleurer seule dans la rue, dans les transports ou autres sans aucune pudeur parce que je suis à bout… C’est un problème sans solution, car la famille ça ne s’achète pas, ça ne s’invente pas, quand on en a pas, à moins de créer la sienne c’est pour la vie. Les amies te détruisent, l’amour est un leurre, le lycée est un djihâd quotidien, la maladie me ronge et tout me semble si noir et si sombre. Ma foi baisse, et ma chute ne fait que s’accélérer. Je souffre et saigne en silence, j’ai beau expliquer que je vais mal mais personne ne daigne répondre, alors si des conseils seront trop demander, je ne peux qu’éveiller les pensées ou vous demander des invocations à Dieu pour m’aider.
JazakoumouLlah. Wa salam aleykoum wa rahmatullah.
Sœur anonyme
Alaykoum salam oukhty,
je viens de lire ton témoignage, qui m’a vraiment émue. je comprends ton désarroi même si je ne l’ai pas vécu. tu sais la vie est faite d’épreuves plus ou moins difficiles. N’oublies pas une chose Allah veille sur toi et ne te laissera jamais seule. La solitude peut être un choix pour certaines tandis que pour d’autres une fatalité. Il est vrai qu’à ton âge, il y a ce besoin d’entourage et c’est tout à fait normal.
tu n’as pas une mosquée près de chez toi où tu pourrai y suivre des cours et en même rencontrer d’autres jeunes filles de ton âge? peut être existe t il une association ou autre?
ne désespères pas. chacune d’entre nous est passée par des baisses de foi et le soutien moral est certes important dans ces moments là. si tu le souhaites, à défaut d’avoir des amies près de toi, je te propose d’avoir des amies via internet. même si je sais que ça ne remplacera jamais une amie avec qui tu peux sortir. et si tu veux, tu peux me contacter. ça sera avec un très grand plaisir que je prendrai le temps de communiquer avec toi. je te laisse mon adresse en cas de besoin : emilie_jou@yahoo.fr .
tout va s’arranger incha allah. prends patience.
Qu’Allah te protège.
salam alaykoum wa rahmatoullah
As salam alaykoum wa rahmatullah.
Merci de nous avoir parlé chère soeur.
Les mots me manquent tant ton témoignage est touchant. J’aimerai te conseiller, te consoler, mais avant tout te prendre dans mes bras et te rassurer.
Sache ma soeur que le mal-être dans lequel tu te trouves n’est pas une fatalité, biidnillah il fera de toi une personne plus forte que tu n’es déja. Les sombres perspectives d’avenir que tu envisages ne sont que la conséquence de ton étât et inchaAllah le jour ou les nuages se dissiperont tu apercevras la mlumière d’un avenir radieux grâce à Son Amour. Les paroles paraissent simples face à ta detresse mais je ne peux que te dire de t’accrocher, encore et encore car lorsque la peine envahit ton coeur, rappelle toi d’Allah, Il est Celui qui te voit quand plus personne ne te regarde, Celui qui t’entend lorsque plus personne ne t’écoute, Il est Celui dont la Présence est au-delà de toute absence. Rappelle-toi de celui qui ne t’oublie jamais et ton coeur sera apaisé.
Je ne peux que te rappeler que les épreuves ne sont que miséricorde et que cette idée doit te permettre d’avancer. Je ne peux que te conseiller également d’ajouter à ta thérapie les moyens de guérison que nous a enseignés notre Bien-Aimé Prohète salla Allah alayhi wa salam. Car la médecine profane n’exclut pas la médecine prophétique et inversement.
Nourris-toi de ta foi afin qu’elle comble le vide que tu ressens et bien que nul ne puisse savoir quand tu sortiras de ces tourments souviens toi qu’Allah ta’Ala ne t’abandonnera pas tant que tu te souviens de lui.
Qu’Allah allège ton coeur ma soeur ainsi que celui de tous ceux qui souffrent, qu’Il nous accorde guidance et Miséricorde et nous préserve des insufflations néfastes et sataniques.
Assalam malykum, je comprends tout à fait ta détresse.
je l’ai vécu pas aussi intensement que toi. c’est dur pour nous les reconverties. nous sommes exclues de chaque coté. Exclu de notre famille qui ne comprends pas notre conversion et exclu de la communauté musulmane qui ne fait pas vraiment d’effort pour nous intégrer. désolé mais c’est ce que je ressens.
Néanmoins il y a toujours Allah qui est pres de toi.
Il faut que tu lui fasses confiance.
Ceci n’est qu’une épreuve. et Allah n’éprouve que ce qu’il aime.
Essaye de penser à ça et de te dire que tu as de la chance d’avoir son amour.
qu’il faut etre à la hauteur de son amour.
et qu’après cette épreuve tout ira mieux.
Si tu as besoin n’hésite pas à me contacter sur facebook.
salam ‘alaykoum oukhty,
Dans chaque épreuve il y a un bien, ne déséspère pas et remets toi en à Dieu. Moi même étant convertie Allah m’a éprouvé avec ma famille… Mais kheyr inshAllah. Déjà c’est une immense ni3ma que ta mère ai chahade! sobhanallah
Qu’Allah te facilite et n’hésites pas à me contacté si tu as besoin de parler.
FI AMANILLAH
Salam Aleykoum wa rahmatullahi wa barakatou petite soeur,
Je tiens tout d abord a te féliciter pour ton courage, car se convertir
A l islam n est pas chose évidente quand on est dans une famille non musulmane et quand on est un peu seule contre tous. Je t annonce une bonne nouvelle, tu es sur la voie des prophètes et des vertueux qui luttent, qui s accrochent a la seule religion agrée auprès d Allah et qui sont éprouvés parce qu ils ont dis la ilaha ill Allah. Petite soeur tu n es pas seule, Amlah est avec toi car il est avec les croyants. Cherche refuge auprès de Lui, quand tu as des idées suicidaires qui te passent par la tête, cherche immédiatement refuge auprès dAllah contre shetan car c une ruse de sa part (a ou dhoubiLlahi mina shetani rRajim) quand t’y es triste et déprimée récite l invocation contre le souci et la tristesse et je peux t assurer qu Allah ne tabandonnera pas si tu es sincères avec Lui, car Il est Gran et Capable de toute chose. Multiplie les invocations et les prières car celui qui frappe a la porte du Roi on fini par lui ouvrir. Cherche secours dans la prière et la patience tu nesn sera que récompenser. Et pour te marier ne t en fais pas meme si tu es une convertie il y a énormément de frères qui préfèrent justement les convertis. Je t’aime en Allah ma petite soeur et si tu veux prendre contact avec moi, si tu veux qu on se rencontre n hésites pas a me laisser un message.
Ta grande soeur. Oum Ishaq
salam alaiki
si ça peut te rassurer ma sœur, la solitude est un mal qui touche beaucoup de monde même si on ne le montre pas forcément. n’étant pas une convertie et en plus étant mariée, j’ai moi même souffert de ce mal en quittant ma ville natale. durant des années je me suis isolée et je n’ai fait que m’éloigner d’Allah: baisse de foi, arrêt partiel puis total de la prière…mais malgré ça je n’ai pas baissé les bras je me suis accrochée et petit à petit j’ai fait l’effort d’aller vers les autres à défaut du contraire. et petit à petit je me suis remise à fréquenter des sœurs, à faire du sport..et là ça été beaucoup mieux.
mon conseil c’est surtout ne t’isoles pas, vas à la mosquée, va parler aux soeurs, reprend une vie sociale au plus vite et le plus important des dou3as et accroche toi fermement à ta foi.
bisous
As salamù alayki wa ramatulahi wa barakatuh ma chère soeur
ton histoire ma touché,sa ma fait mal au coeur de voir dans quel état tu es, Allah t’eprouve car il t’aime, il faut que tu te batte pour remonter la pente, Sheytan maudit soit-il es trop content de te voir comme sa, il ne faut pas le satisfaire!
Si tu veut discuter tu peut me laisser un message, sa me ferais plaisir de t’aider fi sa billah, on es une comunoter où nous devons nous entraider et surtout pas laissé nos soeurs et freres seul dans le desespoir.
qu’Allah te facilite et t’eloigne des pensé morbides tel le sucide ou autres, lis le Coran et essaye d’aller a la mosquée le plus possible
je t’oublierais pas dans mes dou’aa.
ta soeur fi’Allah Meriem <3
salam alaykoum,
innallaha ma3a sabirines! (Allah est avec les patients).
je ne suis pas converties, mais je suis passée par là moi aussi et comme toi dés mon entrée au lycée j’ai commencé à me rendre compte que certaines choses que je croyais être bénéfiques pour moi n’était en fait que des choses bien amères!
des journées, des nuits j’en ai passé à pleurer, à invoquer Allah 3azawajal car je ne savais pas ce que j’avais fait de mal.
pour tout te dire j’ai arrêté le lycée avant d’avoir mon bac tellement tout sa était dur à supporter pour moi, plus le temps passait plus je m’isolais.
j’allais à la mosquée presque tous les journée, car j’avais ce besoin de contacts avec les autres, mais à chaque fois il y avait qqch qui faisait que j’étais déçue.
j’ai été animatrice dans une asso pendant plusieurs années, j’y ai rencontré dans gens formidables mashaAllah et ce contacte avec les enfants a fait renaitre des sentiments que je croyais perdus!
au d’aujourd’hui el hamdoulillah sa va bien mieux à ce niveaux là, j’essaye de m’investir du mieux que je peux dans les activités pour la oumma, à la mosquée… par contre j’ai appris avec le temps à ne pas m’attacher aux gens comme je le faisais car je sais maintenant que sa ne m’apportera rien de bon.
j’aime les autres fillah certes, mais je me suis fixée des limites.
quand au prince charmant, pour sa il te faudra être patiente car seul Allah 3azawajal connait le moment ideal pour le mettre sur ton chemin.
inchaallah si tu as besoin de parler ou quoi que ce soit d’autre hésite pas! @imane magazine vous avez mon adresse mail, si la soeur veut inchaallah sa me ferait plaisir d’être en contacte.
qu’Allah 3azawahal te préserve et te facilite, et n’oublie pas qu’Il est constamment à tes cotés et qu’Il veille sur toi.
salam alayki,
ma chère soeur ton témoignage est bouleversant, tu sais tu ne peux pas faire confiance à tous le monde et sachent que des gens mal intentionné il y’en a parmi les musulmans aussi, et sache aussi qu’il y’a des gens biens, déjà il faut que tu vois positivement les choses je sais plus facile à dire qu’a faire : tu es musulmane, el hamdoulilah, c’est déjà un grand bienfait, la vie est faite d’épreuves que nous devons surmonter qui nous fortifie, ma soeur tu n’es pas seule dieu veille sur toi, confie toi à lui, après une difficulté vient une facilité, c’est un moment difficile qui passera incha’allah, essaye de te faire confiance, n’aie pas peur, avance, tu trouvera des gens biens incha’allah , patience ma chère soeur que dieu te facilite cette épreuve.
»Le Quran dit: « Ne perdez pas courage, ne vous attristez pas,
vous aurez le dessus si vous êtes de vrais croyants. »
(Sourate 3/ Verset 139) il fallait que je l’a mettes car elle est a