Fratrie et jalousie

Fratrie et jalousie… Deux mots indissociables ! La fratrie est ainsi la première expérience pour goûter à la jalousie.

fratrie-jalousieEn effet, l’enfant grandit avec ses parents, l’amour et l’attention qui lui sont portés sont exclusifs, et d’un coup… PAM! « Maman enceinte, nouveau bébé, moins de temps pour moi, maman m’aimera-t-elle encore, je suis inquiet, nouveau rival qui arrive« … C’est un peu le schéma-type dans la tête d’un bambin. Rassurez- vous, tout cela est normal. Ce sentiment de jalousie est on ne peut plus naturel et sain ! À vous après de faire en sorte de soutenir affectivement vos enfants et ne pas entretenir et même amplifier ce sentiment qui frustre et attriste l’enfant au départ. Voici des conseils pour nous les parents, qui avons ce rôle primordial afin de parer à ce sentiment de jalousie:

• Si un deuxième enfant vient bientôt agrandir la famille, parlez-en à votre enfant en le rassurant avant même de sentir poindre l’angoisse chez lui. Appuyez sur les points forts de  ce super rôle de grand qu’il va occuper tout en lui disant qu’il sera toujours votre petit bébé chéri et que vous l’aimerez tout autant et lui consacrerez du temps et de l’attention: il est primordial de le conforter dans ses besoin affectifs qui le structurent, par les paroles et les actes.

• Une fois la fratrie agrandie, ne jamais comparer vos enfants, que ce soit sur leurs traits de personnalités, leur physique, ou leurs compétences diverses. Ceci est dévalorisant, et peut faire naître une jalousie pour le coup malsaine.

• Leur donner la même dose d’affection dans la mesure du possible et de temps d’exclusivité que ce soit pour jouer ou discuter, chacun de vos enfants a besoin de son temps « pour lui » dans la journée.

• Ne jamais, par des paroles blessantes, les monter l’un contre l’autre. De même, ne pas prendre parti surtout si vous n’étiez pas présente, en vous faisant juge d’un enfant lors d’une dispute bénigne entre eux. Rester à l’écoute de chacun.

Ne pas montrer explicitement plus d’amour à l’un qu’à l’autre. Dans la mesure du possible être équitables que ce soit affectivement ou même dans les dépenses matérielles par exemple.

• Mettre des mots avec lui sur ce sentiment qu’il ressent, et en dialoguer calmement en lui disant que c’est normal.

Vous aurez compris que la jalousie a deux facettes : l’une saine dont l’enfant ne doit pas avoir honte car elle est naturelle et spontanée et ne demande qu’à être apaisée ; l’autre malsaine, creusée par des parents qui inconsciemment le plus souvent, font le  contraire des conseils cités ci-dessus, aggravant ainsi une situation à la base des plus innée. De plus la jalousie « saine » est un sentiment ressenti qui individualise l’enfant, le pousse à grandir et à se faire « sa place » tout en montrant ses capacités. Chaque enfant convoite l’amour inconditionnel et exclusif de ses parents au départ et c’est ainsi la vie ! L’enfant ne doit pas être troublé de ressentir ce sentiment, et doit apprendre à l’exprimer aux parents, après à eux de faire le nécessaire pour le rassurer sans le ridiculiser ni le blâmer pour cela!

Au fond, la famille c’est comme un microcosme de notre société où l’on apprend le partage très tôt et non l’exclusivité !

3 réflexions sur “Fratrie et jalousie”

  1. Salam aleikoum,

    La plume de Nur a une fois de plus frappé, magnifique texte, rien à dire, je suis tout à fait d’accord, la communication de toute façon est essentielle avec les enfants, toujours parler avec eux, rester à leur écoute et ne jamais en privilégier un plus que l’autre, cela ne peut avoir que des conséquences négatives tôt ou tard, on aime nos enfants les uns autant que les autres hamdoulilah.

  2. Salam
    Merci beaucoup.Je pense que tout enfant aimerait trouver une place au sein de sa famille.C’est ce qui le pousse à trouver ses repères et à être fort dans sa vie.C’est l’environnement qui détermine l’adaptation et l’acceptation de l’homme sur terre.et c’est le milieu qui fait l’homme.En résumé , l’homme ne peut se départir de son cocon familial pour se développer ; sans doute, il le fera plus tard après bien sûr avoir appris la vie en famille.Certains s’en sortent avec plus d’estime en soi mais d’autres auront du mal à s’intégrer à la communauté à cause de leur faiblesse de caractère face à une concurrence rude ou des intimidations subies et émanant de leur frères ou soeursou même de leurs géniteurs.Qu’Allah nous aide à surpasser ses épreuves!

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