Face à des actes aussi terribles que ceux qui ont eu lieu le vendredi 13 novembre 2015, les enfants se posent plein de questions qui génèrent chez eux un stress. Pourquoi avoir tué des innocents ? La France est-elle vraiment en guerre ? Qui sont ces criminels et peuvent-ils venir dans notre école ?
Il faut absolument prendre un temps pour parler avec ses enfants car ils sont submergés d’informations soit par ce qu’ils entendent de leurs proches (famille, camarades..), soit par ce qu’ils entendent via les médias.
La première chose à faire est de préserver les enfants des images traumatiques au moment où nous regardons les informations.
Ensuite, il convient de laisser l’enfant aborder le sujet avec spontanéité afin de comprendre ce qu’il a perçu de tout ce flux d’informations pour, par la suite reprendre avec lui la chronologie des événements si nécessaire en lui donnant des repères spatio-temporels :
- Cette tragédie s’est produite le vendredi 13 novembre 2015 à Paris (l’on peut s’appuyer sur un calendrier et montrer la capitale sur une carte de France).
- Les terroristes qui ont tué des innocents ont fait cela au nom de Daesh, ( expliquer le conflit syrien à l’enfant sans entrer dans les détails lui permettra d’être rassuré sur le fait que ce n’est pas tout à chacun qui peut commettre ce genre d’attentats).
- Ces hommes remplis de haine sont morts le soir même.
Il y a également des questions auxquelles nous n’avons pas les réponses et il faut absolument le dire ?
- « Des attentats peuvent-ils se reproduire bientôt ? »
- « Je ne le sais pas, et je m’interroge comme toi. »
Trouver un juste équilibre lorsque l’on parle avec ses enfants de ce que l’on éprouve. Il ne faut pas éviter de verbaliser son angoisse car il est normal d’être effrayé par tant d’horreur et le cacher pourrait faire croire à votre petit qu’il est le seul à avoir peur. Toutefois, il ne faut pas parler qu’avec des émotions. Plus précisément, l’objectif est de rendre votre enfant interlocuteur car c’est un moment grave qui a scandalisé monde entier et où il peut exprimer la façon dont il ressent les choses (tristesse, compassion, humanité…) ce qui va lui permettre de construire sa vision du monde, de développer l’altruisme et la solidarité.
Conseils d’Isabelle Catiau, meilleure nounou de France 2013