Chéri je n’arrive plus à t’aimer

Je suis Sihame, et je me suis mariée à l’âge de 24 ans. C’était un mariage « d’amour » mais je pense que je n’ai pas pris le temps de mieux connaitre mon mari avant de l’épouser car je l’ai « fréquenté » 3 mois et après il est venu me demander en mariage.

Au début tout est beau, on se voit un jour sur deux, on se promène main dans la main, on s’appelle, on s’envoie des messages, c’est mignon ^^. Et puis après on passe aux choses sérieuses : « la vie de couple » où là il faut faire en fonction de l’autre.

Je suis issue d’une famille marocaine ayant immigré en France vers la fin des années 70 donc il faillait s’adapter faire en fonction de mais sans oublier nos origines. J’ai des parents assez ouverts, assez , mais on ne faisait pas n’importe quoi car je savais qu’ils avaient confiance en moi.

Mon mari est issu d’une famille marocaine de la classe, plutôt renfermée, réservée. Il a grandi au Maroc, fait des études au Maroc et par la suite il est venu en France pour continuer ses études. Donc c’est quelqu’un qui parle bien français, qui est très cultivé, très ouvert mais avec beaucoup de principes, trop de principes pour moi, car je n’ai pas grandi avec ça.

Au début de notre vie de couple il a pris le contrôle sur ma tenue vestimentaire. Bon je me suis dit « c’est pas grave c’est normal » et puis moi je voulais tout bien faire pour lui faire plaisir. Ensuite, les amis masculins je n’en avais plus du tout. Ce fut,par la suite, les copines : il ne fallait pas voir ni aller chez une telle car elle était comme- ci ou comme-ça, et si elle était mariée il ne fallait pas aller chez elle quand son mari était là etc.…

J’ai eu ma première fille à 26 ans et ma deuxième à 27 ans et demi.

Nous avons commencé à nous disputer plus souvent pour un oui ou pour un non, et puis plus « violemment » : première gifle, puis les assiettes de nourriture qui volaient dans le salon, premier coup de ceinture, puis les coups de poings, coups de pieds et puis les hôpitaux et la famille qui nous posent pleins de questions … et nous de prétexter une chute…

Ce qui me faisait mal c’était de me faire frapper devant mes filles.

Je n’étais pas heureuse, je n’étais plus amoureuse. Et puis un jour j’ai pris mes filles et je suis partie chez mes parents ; j’ai tous laissé, et je suis partie.

J’ai divorcé.
Parfois j’en ris, mais j’en pleure le plus souvent.
Je me pose une question : « Comment peut on faire du mal à une personne qui partage notre lit et à qui on dit je t’aime ? ».

Bref j’ai tourné une page de ma vie.
Je m’occupe de mes filles, je travaille, j’ai mon appartement.
Parfois c’est dur mais j’ai fait un choix de vie et je l’assume.

Qu’Allah me pardonne si j’ai fait quelque chose de mal et qu’Il me guide vers le droit chemin afin de trouver la paix avec moi même, mes filles et ceux que j’aime.
Qu’Il préserve mes parents le plus longtemps.
Amine

Sihame

34 réflexions sur “Chéri je n’arrive plus à t’aimer”

  1. Salam’aleykom wa rahmatuLLah wa barakatoh

    Allahouma amine, qu’Allah te préserve toi et tes filles 🙂 Et te fasse oublier ce passé douloureux, maintenant on regarde de l’avant et on cherche à obtenir la satisfaction d’Allah et le Firdaous ela’la , qu’Allah nous l’accorde, à toi , tes filles , tes parents , ta famille !

    AlhamduliLlah , Allah sait où est notre bien, et même si on pense mieux savoir, Allah est Le Savant et Le Sage par excellence, lorsqu’Il nous interdit pour notre bien la mixité wAllahu a’lem

    Salam’aleykom wa rahmatuLLah wa barakatoh <3

  2. Salam alaycoum

    Qu’Allah te facilite l’éducation de tes filles, qu’il te préserve tes parents et ta famille.

    Perso, je ne comprends pas ces hommes là, seul Allah les jugera!!!!

    Bon courage

  3. Salam aleykum wa rahmatullahi wa barakatuh

    Ton histoire ma touché oukhty, mais bon je peux comprendre ce que tu as ressenti, ton mari est un homme du bled (désolé l’expression) il a donc eu une education je pense plus à cheval par rapport aux hommes et aux femmes… Maintenant sache que dans la religion il est en droit de te dire de ne pas fréquenter telle amie etc…, pour la tenue vestimentaire je crois que devant tes non mahram (personne qui ne sont pas tes tuteurs) tu dois t’habiller avec pudeur, de même pour les rapports avec les hommes enfin cotoyer des hommes je pense que ca c’est tout a fait normal ( la jalousie des hommes quand tu nous tiens hein 😉 ) Mais dans l’Islam la femme n’a pas le droit de parler aux hommes. Je vis chez mes parents mon est également né au bled et à travers ton mari j’y retrouve un peu mon pére, pour les vêtements il faut pas en abuser, les amies à limiter (pour lui c’est source de probléme LOL) et les amis garçons si c’est à l’école sa passe… Enfin Bref je pense simplement que Allah ta’ala t’a éprouver, et je trouve que ton mari ne t’as pas fait comprendre les choses avec sagesse (Hikma) au lieu de te massacrer (biensûr mon pére n’a pas levé la main sur nous! certainement pas pour ça) , Mais bon ne pleure pas Oukhty dis toi simplement que cet homme n’était pas un bien pour toi, que tu mérite mieux BEAUCOUP MIEUX, Allah ta’ala si il t’a éloigner de lui ce n’est pas pour rien Wallahi, et Mash’Allah tu est une femme forte parce que tu as préféré éloigné tes filles de tout ça alors que d’autres n’en auraient pas eu la force. Ressaisie toi, rapproche toi d’Allah ta’ala plus que tu ne l’était et surtout profite, vie, sors (sans abuser je te dis pas va en boite de nuit mdr) et tu verras inch’Allah tu rencontrera un homme bien et pieux.
    Qu’Allah t’accorde un mari pieux, qu’Il ta’ala te facilite la vie d’ici bas et de l’au delà, qu’Il azzawadjel te comble de ses bienfaits et rempli ton coeur de sa rahma. <3 Ouhibuk Fillah <3

    As salam aleykum wa rahmatullahi wa barakatuh

  4. salam ‘alaykum

    Amîne à toutes les invocations. Qu’Allah apaise tes souffrances ainsi que celles de tes filles et qu’Il vous guide dans le Chemin Droit , celui des Mu’mins, des croyants sincères soumis à Lui uniquement. Amîne.

    Chère soeur Sihame,

    Je comprends bien ce que tu expliques par une différence de culture et peut-être d’éducation. Celui a pu être à l’origine de conflits entre vous wallâhu a3lem. Beaucoup de nos soeurs ainsi que moi-même vivons ce type de différence dûe à des classes sociales différentes, à des origines différentes, à des passés différents. Notre devoir en tant que mari et femme est justement de composer avec ces différences pour construire et entretenir la famille et le couple qu’Allah a créé.
    Tu sembles avoir fait beaucoup de concessions pour ton mari, pour ne pas le heurter.
    Lui, en retour, semble en avoir fait également pour te ménager.

    Cet homme n’avait également aucun droit de te frapper, de te violenter ou de t’insulter et encore moins devant tes filles. Subhannallâh, le récit de ces moments me fait froid dans le dos !

    Cependant, j’aimerais attirer ton attention sur une chose : les choses que te demandaient ton époux et que tu trouvais apparemment difficiles à appliquer, ces choses-là au regard de ce qu’Allah nous demande, étaient-elles Halal ou Haram, autrement dit autorisées ou interdites, par Lui ?
    Le fait qu’il montre de l’intérêt pour toi et ta beauté en te demandant de te vêtir de telle ou telle manière t’est-il indifférent ? Pourquoi le prends-tu mal ?
    Le fait qu’il te demande de mettre fin à ton univers amical avec des hommes n’est pas, pour toi, une marque d’amour ?

    A un moment, où d’un côté comme de l’autre, on ne peut plus faire plus de concessions, quel est le point de rupture ?
    A quel moment l’autre va-t-il trop loin dans ce que je peux accepter ou pas ?
    Qu’est-ce qui m’insupporte chez l’autre ?
    Et Allah dans tout cela ? Qu’accepte–t-il ? Que me demande-t-il en tant qu’épouse et mère de famille ? Que me demande-t-il en tant qu’époux et papa ?

    Je n’attends aucune réponse à ces questions.

    Ma soeur, je t’adresse mes meilleurs voeux pour la suite de ta vie, très sincèrement.

  5. Assalamou alaykouma,
    tout dabord BRAVO pour le courage que tu as eu de quitter cet homme qui pour moi ne te mérite pas et surtout ne te respecte pas en tant que femme, en temps que mère de ses enfants et surtout en tant que créature d’Allah. Ce genre de blédard, lorsqu’il interdit des choses à sa femmes c’est très rarement au nom de la religion, c’est plutôt une façon d’enfermer la femme et de l’avoir sous contrôle.
    Malheureusement ton histoire se répète chaque jour, il y a beaucoup d’hommes de la communauté qui battent leur femme et même dans la rue avec insultes, etc…. Quand on aime un homme c’est pour Allah, il faut voir en son mari un frère, le prince charmant n’existe pas! surtout chez les arabes qui sont très souvent : matchos, suceptible, ne font pas confiance à leur femme, lâches, menteurs, manipulateurs quand bien sûr ils ne craignent pas Allah. Ne soit pas nostalgique du passé! Il faut savoir tirer des leçons de ses expériences et surtout avoir une forte personnalité ne pas être « gaga » devant le mari! chacun sa place! il n’y en a pas un qui domine l’autre! En général c comme ça que les filles se font avoir, elles sont amoureuses à la folie et adulent leur mari et lui disent « oui » à tout même aux coups, parfois. Reconstruit toi, prend ton temps… et surtout ne sois pas triste Dieu merci tu as ta famille et les gens qui t’aime c’est mieux qu’un époux « véreux »!

  6. assalam alaikoum

    non la soeur n’a pas eu du mal plus que ça à cesser de voir ses amies ou changer ses habits, ce qu’elle décrit c’est ce que quelques hommes, en général des hommes violents (physiquement ou moralement) font, ils les coupent du monde, ils les enferment, non pas entre 4 murs mais en rompant tout lien social
    et en islam on sait à quel point la bonne compagnie est importante, et avoir des amies, des soeurs fillah [ pas de mauvaise influence biensûr] et certains hommes vont jusqu’à interdire le contact avec les parents, sous des prétextes fallacieux , mais en fait pour pouvoir avoir la main mise totale, que la femme ne puisse demander de l’aide à personne, surtout pas à son père

  7. Assalamou 3alaykom
    qadara ALLAH oua ma cha2a fa3ala.
    ALLAH est celui qui a permit que tu épouse cet homme, ALLAH a permit qu’il te frappe et ALLAH a permit que tu te sépare de lui.
    Ce qui t’es arrivé ne pouvait te rater et ce qui ne t’a pas touché ne pouvait t’arriver, les qalams du destin ce sont depuis longtemps arrêter d’écrire et l’encre est désormais bien sèche.
    ALLAH est SAGE et SAVANT
    il est tout a fait normal que tu pleurs, et ce qui t’es arrivé on peut y voir des centaines de cause ALLAH a créer ces causes pour que ton destin, celle de ton ex-mari et celui de te filles s’accomplissent. saches qu’ALLAH est et sera toujours avec toi quand tu le sollicitera, fait beaucoup d’invocations et créer une relation avec LUI qui te servira dans ce monde et dans l’au delà.
    qu’ALLAH nous guide descende la guidé et fasse de nous des cause de guidé.
    qu’ALLAH fasse de nous des clefs pour ouvrir les portes du bien.

  8. Assalamou ‘alaykoum warahmatoullah
    Ton histoire me touche vraiment, parce-que j’ai pratiquement vécu la même chose que toi et en plus pire, donc qu’ALLAH nous préserve Amiiiiine !!

  9. Bien que les violences conjugales soient un véritable problème à régler au sein de notre communauté, je pense qu’il faille prendre parfois de la hauteur face à ce genre d’anecdotes et évoquer certains phénomènes qui ouvrent le boulevard aux agressions physiques. Le principal reproche que l’on puisse faire avec les témoignages d’injustice subie, tel que celui-ci, se résume au fait qu’ils ne suggèrent qu’une vision subjective des faits. Vous me direz alors, qu’il est quasi-impossible de confronter les deux camps. Naturellement, on ne peut que s’incliner devant cet argument. Seulement, comme le disait le cinquième calife Omar Ibn Abdel ‘Aziz (qu’Allah lui fasse miséricorde) : « Quand vient à toi un plaignant à qui on a crevé un œil, ne t’empresse pas de juger en sa faveur, avant que ne te vienne son rival. Qui sait si on ne lui a pas crevé les deux yeux ? » Je veux dire par là, que s’il est nécessaire de condamner avec force, toute violence domestique, de quelque nature que ce soit, et qu’aucune raison ne donne le droit à un homme de frapper son épouse, il faut rappeler que parfois certaines femmes ayant subies des violences conjugales, avouent avec le temps, avoir mis de l’huile sur le feu sur le moment, en insultant leur mari ou en touchant à un sujet « taboo » par exemple. La diplomatie étant par ailleurs, une qualité rare chez les hommes il faut l’admettre, chacun sait que chez ces messieurs, lorsque la colère rencontre une insulte ou une parole blessante, la violence traverse très souvent et sans s’arrêter, « les péages du droit ». Autrement dit, un homme déjà remonté fait figure de nitroglycérine. Et il faut être soit courageux, soit inconscient (voire peut-être même les deux en même temps) pour déclencher l’étincelle qui engendrera des dégâts irréparables. Quoiqu’il en soit, la violence subie par Siham est abjecte et le désaveu du prophète (prière et salut sur lui) envers les maris violents est une humiliation suffisante pour ma part. A d’autres égards, j’ai été touché par le passage relatif à ses filles. Déjà qu’un lynchage en privé ne laisse pas jovial, que dire d’une personne qui se fait torpiller devant ses proches, et qui plus est, ses enfants ?! Quelle image auront-ils de nous après cela ? Vraiment la violence conjugale est un épisode qui provoque un point de non-retour et des dégâts irréversibles. Je ne le souhaite à personne. J’ai à ce propos, déjà eu écho personnellement de femmes qui ont été battues devant leurs enfants. C’est d’une tristesse et d’un pathétisme sans nom. La question posée par Siham « Comment peut-on faire du mal à une personne avec qui on partage notre lit et à qui on dit je t’aime ? » résume en réalité et à elle seule, le problème. Il est nécessaire de faire quelque chose de ce point de vue, notamment dans les mosquées. Je pense qu’il faille sensibiliser les imams afin qu’ils traitent au moins une fois dans l’année ce sujet durant un sermon du vendredi. J’ai l’impression que la violence tend à être banalisée au sein de la umma. D’autant plus qu’en ces temps de crise et de mal-être social, beaucoup recherchent un sac de frappe pour se défouler dessus, W’Allahul musta’an. Enfin, je terminerai par ce conseil donné par le prédicateur Muhammad Salih Al Munajid (c’est le prédicateur à l’origine du fameux site islam-qa.com), dans l’un de ses ouvrages « 70 conseils pour réformer les foyers ». Le cheikh disait que lorsqu’on sait qu’une dispute est en train de se déclencher entre mari et femme, il est impératif de s’isoler hors du regard des enfants, afin qu’il ne soient pas choqué par ce qu’ils voient et ne prennent pas parti en faveur de l’un et au détriment de l’autre…Qu’Allah nous inspire davantage de justice et nous préserve de l’humiliation ici-bas et dans l’au-delà !

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