Se prémunir contre les grands péchés

Le prophète salla Allah alayhi wa salam nous a mis en garde contre eux durant le pèlerinage d’adieu, ils sont ce que tout musulman devrait craindre plus que tout, nous devons nous en prémunir et Gloire à Allah nous avons les outils pour à notre disposition, il s’agit des grands péchés, appelés « Al Kaba’ir ».

Quels sont les grands péchés ?

D’après Salama ibn Qays al Achja’î : « Le Messager d’Allah a déclaré au cours du Pèlerinage d’Adieu : Apprenez ces quatre choses : n’associez rien à Allah, ne tuez personne dont Allah a rendu le sang sacré si ce n’est en toute équité, ne faites point l’adultère et ne volez point. » Rapporté par Ahmad, Tabaranî, Al  Hâkim avec une chaîne de transmission authentique.

La vie du croyant est parsemée d’épreuves, de doutes et de péchés. Ces derniers sont difficilement évitables, qu’Allah nous pardonne, qu’il s’agisse d’une négligence envers nos parents, d’une parole blessante ou d’actes plus graves comme des actes de mécréance ou de cruauté. Nous voulions nous pencher aujourd’hui sur ces grands péchés et surtout sur les méthodes reconnues pour s’en préserver. Bien souvent, nous sommes prompts à les énumérer ce qui prouve que nous les connaissons, demandez à votre entourage musulman de vous en citer quelques-uns et vous aurez certainement de bonnes réponses. Et s’il est important de les connaître pour mieux les fuir, il est tout aussi important de savoir s’en protéger.

Comment s’en préserver ?

Le premier moyen est la base de tout. La base de notre croyance et de nos adorations ; l’essentiel qui, s’il est intégré et pleinement accepté, entraîne la pleine soumission du corps et du cœur et par conséquent, nous éloigne de la transgression dont la plus importante qui est l’association. Il s’agit de l’unicité, at-Tawhid, la prononciation sincère de « La ilaha il’Allah ». Cette parole si douce s’ancrera dans le cœur et l’âme et permettra, avec Son Aide, de se préserver des dérives.

Jabir radi’Allah anhu rapporte que le Prophète salla Allah alayhi wa salam a dit: « Le meilleur dhikr est la illaha il’Allah, et la meilleure supplication est al hamdoullillah. » (Rapporté par An Nasa’i et IbnMajah)

Ce que nous venons d’évoquer nous mène tout naturellement à un second moyen de protection : le dhikr. La méditation et la répétition de Ses noms sublimes, des formules de louanges, de glorification et de pardon, sont des médicaments pour le cœur. Il va sans dire que ces formules doivent être prononcées non pas dans le but de tenir un « compteur de hassanettes » mais purement et simplement dans le but de se rapprocher de Lui et par conséquent de s’éloigner de ce qu’Il réprouve subhanou wa ta’Ala.

La salât : un bouclier contre les péchés 

Nous ne pouvions clore ces modestes conseils sans évoquer la prière. Au-delà de son caractère obligatoire, la pratiquer assidûment et régulièrement permet de nouer un lien précieux avec Le Créateur qui guidera le serviteur vers le bien. Son abandon fait d’ailleurs partie des grands péchés, ainsi Allah, dans Son Immense Générosité, a ajouté à l’obligation la possibilité de bénéficier d’un moyen de protection. Il s’agit des prières obligatoires, mais aussi de celles qui préservent l’âme de la tentation et de la déviance comme les rawatib ou la prière de la nuit. Ces moments intimes avec Lui, si bénéfiques pour le croyant, sont une arme contre les tentations et sont un rempart contre les grands péchés.

L’application et l’appropriation de ces obligations ou actes fortement recommandés forment un cercle, non pas vicieux mais vertueux. La shahada est la base de l’adoration et du dhikr, qui lui-même est le compagnon de la prière, qui elle-même est vouée à l’Unique.