Imane magazine part aujourd’hui à la rencontre de l’association Bayyinah, qui porte un bien beau projet…
Pouvez-vous nous présenter votre association en quelques lignes ?
BAYYINAH est une association à but non lucratif de bienfaisance et de solidarité envers des familles musulmanes en difficultés financières. L’association BAYYINAH est née officiellement le 22 novembre 2010, et déclarée au Journal Officiel. Deux anciens camarades et amis du Val d’Oise (95) désireux d’œuvrer pour la Oumma sont à l’initiative de la fondation de cette association.
Aujourd’hui, BAYYINAH c’est 4 membres permanents entourés d’une demi-douzaine de bénévoles et de relais en province que nous souhaitons remercier pour leur précieux soutien.
Pourquoi avoir choisi le nom de BAYYINAH ?
BAYYINAH peut être traduit en langue française par la notion de « preuve ». Ce mot a beaucoup de sens pour nous, et ce à 2 niveaux :
– Donner pour BAYYINAH (même avec une somme minime) est une preuve concrète de votre solidarité et votre considération envers ceux qui sont éprouvés au niveau financier.
– Toute personne qui souhaite une aide de l’association doit fournir des preuves (justificatifs et factures nominatifs et récents) de sa situation. Nous avons mis en place une démarche rigoureuse et exigeante. L’argent des donateurs est une AMANA que nous nous devons d’utiliser à bon escient. BAYYINAH est aussi le nom d’une des sourates du Saint Coran
Qu’est ce qui vous a poussé à créer cette association ?
Constat : La solidarité est à améliorer dans son fonctionnement général.
Quand une personne est dans le besoin financier, bien souvent, un frère (ou une soeur) va prendre l’initiative de lui venir en aide. Ce frère (ou cette sœur) va s’employer à envoyer des appels aux dons par SMS, emails où sur les réseaux sociaux. Bien que l’intention soit noble, la quête sera réalisée sans véritable organisation ni rigueur, à la fois dans la collecte des dons et dans le suivi de l’action.
De plus, si la mobilisation peut s’avérer concluante lors d’une première collecte, elle sera moins efficace la seconde due à une certaine lassitude de ces mêmes contacts. A partir de ce diagnostic, nous avons tenté d’y apporter les solutions suivantes :
La centralisation des besoins :
BAYYINAH souhaite être la référence solidarité des personnes dans le besoin. Cette base commune nous permet de mieux connaître leurs besoins, de les évaluer et donner priorité aux différents cas exposés. Toute demande d’aide doit se faire sous la forme de dossier dûment complété pour pouvoir être traité.
La mutualisation des dons :
Le « fonds BAYYINAH »est la caisse commune que nous vous proposons afin que la solidarité des musulmans soit rapide, efficace et plus forte. Cette caisse « de musulmans pour les musulmans » est alimentée par des dons de l’ordre de 9 euros par personne seulement. Nous encourageons les virements permanents mensuels afin de nous permettre d’avoir une vraie visibilité sur nos capacités d’action. Enfin, nous considérons que le bien de la Oumma est l’affaire de chacun d’entre nous, nous offrons donc une possibilité à nos frères et sœurs la possibilité d’œuvrer modestement pour elle et de gagner beaucoup de récompenses.
Quel est votre champ d’action ?
Nos actions ont une portée nationale, nous recevons des demandes d’aides des 4 coins de la France. Nous avons concentré nos efforts dans les domaines suivants :
– Aides alimentaires.
– Paiement de factures de familles surendettées. (loyers, frais hospitaliers, EDF, GDF, frais de formation..)
Nous avons beaucoup de demandes de sœurs divorcées ou séparées, avec dans la plupart des cas, des enfants en bas âge. Nous avons décidé de privilégier très clairement ce genre de cas, car très nombreux, difficiles et dont l’aide à apporter est souvent vitale.
Qui peut frapper à la porte de Bayyinah ?
Toute personne peut solliciter une aide de l’association, celle-ci ne se fait pas sans condition. Nous avons mis en place une charte qui exige que chaque demande d’aide doit être argumentée par des documents justificatifs. Nous ne voulons pas être une structure d’assistanat mais plutôt apporteur de solutions pour des personnes qui souhaitent s’en sortir et dont les épreuves sont parfois très difficiles à vivre. Nous avons déjà refusé des dossiers incomplets ou peu pertinents. Cette rigueur nous permet de gagner la confiance de nos donateurs mais aussi de se protéger de personnes qui peuvent abuser de la générosité de la communauté.
A ce jour combien de personnes en difficultés avez-vous rencontré ? Avez-vous pu toutes les aider ?
– Bilan de nos actions au 1er mars 2012 : 55 actions pour plus de 17 850 euros. Plus de détails sur nos actions sur notre site www.bayyinah.fr. Notre budget n’est pas sans limite, nous ne pouvons parfois pas gérer des dossiers dans leur intégralité, dans ce cas, nous finançons une partie des dettes. Nous espérons inchaAllah y parvenir un jour.
Quels sont vos besoins ?
Des besoins humains :
Nous accueillons toute personne désireuse d’œuvrer durablement pour la Oumma selon ses capacités et ses compétences. Concrètement, nous recherchons des graphistes, des monteurs vidéo pour des besoins ponctuels.
De même, nous souhaitons décentraliser nos activités du « cocon parisien ». Beaucoup de personnes en province souhaitent s’investir pour la Oumma mais ne bénéficient pas de soutiens ou de structures nécessaires. Nous leur disons « joignez-vous à nous » en ouvrant une antenne BAYYINAH dans votre ville, votre association ou votre mosquée.
Des besoins financiers :
Plus les dons sont nombreux, plus nos actions pourront se développer et augmenter. Allah a dit : {Et toute dépense que vous faites [dans le bien], Il la remplace, et c’est Lui le Meilleur des donateurs} (34/39)
Salam Alaykooum,
Qu’ALLAH vous aide dans votre beau projet…
MachaALLAH.
Salaam Aleykoum,
Amîn!
Merci de nous avoir fait découvrir cette association! qu’Allâh les facilite, Amîn
salam alaikum magnifique initiative qu’Allah vous récompense. Je suis d’avis qu’il faut faire un point avec les musulmans de France sur la manière dont est reversé la zakat. Beaucoup de gens se plaignent de ne pas savoir à qui donner la zakat eh bien il faut leur expliquer que la zakat peut être donné à des associations comme celle ci.
d’ailleurs ça serait bien qu’Imane magazine, dans sa version papier, y consacre un article car beaucoup envoient leur zakat au bled par dépit en pensant qu’en France il n’y a pas de nécessiteux.