Par Pauline de Landscapture
Dernier week-end de Janvier, alors que Paris hiberne sous son épais manteau gris, je m’envole pour Dubrovnik, fine bande de terre croate étriquée entre ses deux voisins : le Monténégro et la Bosnie. Le choix de la période était intéressé : m’offrir une parenthèse ensoleillée en plein hiver. Que Nenni ! Force est de constater que je me suis bien plantée ! Pluie, tempête… on est loin de l’image ensoleillée de la côte adriatique !
Arrivée jeudi soir, je n’ai réellement pu mettre le pied dehors que samedi matin. Après un petit quart d’heure de marche « revigorante » j’aperçois les remparts. Encerclée par cette haute muraille, la ville est située entre mer et montagne. Très convoitée, ce point stratégique a souvent été « agité ». Une histoire ponctuée de guerres, d’alliances, de reconstruction… Bien que la paix soit relativement récente dans la région (environ une vingtaine d’année environ), très peu de stigmates sont visibles.
Je suis donc rentrée dans la ville par la porte Ouest. A peine l’enceinte franchie, je me retrouve nez à nez avec l’un des symboles de la ville, la fontaine d’Onofrio. Étonnant édifice circulaire, elle permettait l’approvisionnement en eau de Dubrovnik au XVème siècle. J’emprunte les escaliers sur la gauche et me voilà au sommet des remparts, à près de 10 mètres de hauteur. Une heure suffit amplement pour en faire le tour. Les toits de briques rouge contrastent avec le bleu de la mer. Bien que la pluie se soit incrustée dans ma balade « aérienne », le moment n’en est pas moins plaisant. La ville est calme, comme endormie par ce froid glacial. Il est midi, les carillons sonnent en cœur, le moment idéal pour se restaurer (à ce moment précis je ne me doutais pas que cette entreprise allait être difficile).
Il y avait bien quelques restaurants ouverts et surtout beaucoup de « rabatteurs » qui tentaient tant bien que mal d’attirer les quelques touristes frigorifiés. Pour moi c’est rédhibitoire, les rabatteurs et les menus traduits en 15 langues… Je suis tout bonnement allergique à ces établissements ! Du coup, faute de trouver un petit « boui-boui » couleur locale, j’ai poursuivi ma visite le ventre vide ! Enfin bref, là n’est pas le sujet, on s’éloigne !
Concentrée sur environ 2 km², vous perdre dans la vieille ville est chose quasi-impossible. L’artère piétonne principale, traverse la ville de part en part, de la fontaine d’Onofrio jusqu’à la tour de l’horloge. Quand le printemps arrive cette rue piétonne retrouve son animation, les cafés installent leur terrasse dehors et la circulation s’y fait difficile… A la fin janvier, je vous assure, c’était plus fluide que le périph’ un matin de jour férié…
Côté visite, de très jolis édifices sont à découvrir : le palais Sponza, qui abrite les archives d’état, et le Palais des recteurs (musée de la ville construit dans un style vénitien).
De Novembre à Mars, les activités et visites sont assez restreintes. En revanche, une fois les beaux jours arrivés la ville renaît et offre des perspectives plus réjouissantes. Parmi celles-ci, l’île de Lokrum qui fait face aux remparts, les îles élaphites (chapelets de 3 îlots réputés pour ses eaux cristallines, sa faune et sa flore), des excursions d’une journée pour visiter le Monténégro (bouche de Kotor) et la Bosnie (Mostar).
Aujourd’hui dimanche, c’est le jour du départ et le retour du soleil ! Bien emmitouflée sous un plaid, me voilà allongée sur mon transat à faire le plein de mélanine en attendant de partir pour l’aéroport.
Finalement l’hiver n’est pas si rude ici !
Je vais vous dire toute la vérité (rien que la vérité ^^) ; à l’instant où j’écris ces quelques lignes, je suis dans l’avion qui amorce sa descente sur Zagreb (capitale Croate). Par le hublot je découvre un paysage monochrome et le « captain » nous annonce une température extérieure de -4°C. Dubrovnik tu me manques déjà (soupir).